La cérémonie de signature d’un accord relatif au dépôt du fonds d’archives "Yvonne Useldinger" a eu lieu le 23 octobre 2003 à la "Villa Pauly", en présence de François Biltgen, ministre du Travail et de l'Emploi, de Paul Dostert, directeur du Centre de documentation et de recherche sur la Résistance, de Madame Useldinger et de représentants du Ruhrlandmuseum de Essen, ancien lieu de dépôt du fonds d’archives en question.
Le fonds Yvonne Useldinger se compose de 8 cartons dont quatre contiennent des livres relatifs à la seconde guerre mondiale au Luxembourg et au camp de concentration de Ravensbrück. Les quatre autres cartons contiennent une multitude de documents qu'on peut résumer sous trois rubriques:
documents relatifs au PCL (Arthur Useldinger),
documents relatifs à la famille Hostert,
documents relatifs à l'activité politique de Yvonne Useldinger et son incarcération à la prison de Trèves et au camp de concentration de Ravensbrück.
Le document le plus important est le journal intime que Madame Useldinger a tenu de décembre 1944 jusqu'à sa libération en avril 1945. Ce journal manuscrit a été transcrit et suite à des entretiens avec Madame Useldinger les abréviations et noms codés déchiffrés. Rien ne s'oppose à une publication par nos soins.
Le Ruhrlandmuseum de Essen où le fonds était déposé comme partie du "Archiv Dr. Ernst Schmidt" a inventorié de façon exemplaire tous les documents. Le fonds est ouvert à la recherche historique en respectant les conditions fixées par l'arrêté grand-ducal du 15 janvier 2001 réglant la consultation des fonds d'archives aux Archives nationales.
On trouve dans ce fonds à côté du journal intime, des extraits de quotidiens luxembourgeois, des journaux clandestins, des affiches, des tracts, des lettres, des photos, de fausses pièces d'identité, des articles rédigés par Madame Useldinger etc.
Le fonds avait été confié à Monsieur Ernst Schmidt en 1975 parce que Madame Useldinger estimait alors que personne n'était intéressé à ces documents au Luxembourg. Aujourd'hui elle a exprimé toute sa satisfaction de voir notre Centre de documentation et de recherche sur la Résistance (CDRR) s'intéresser à ses papiers et à son histoire.